… conséquent pour s'exprimer, mais, passé le premier moment d'enthousiasme à l'idée que l'on peut s'exprimer presque sans limite, on découvre que l'on a l'obligation de le faire, et de le faire au rythme du débat, si bien qu'il faudrait siéger nuit et jour, comme nous venons de le faire pour l'examen du texte relatif à l'agriculture, puis recommencer pour celui du texte sur le logement. Le temps programmé a des avantages, j'en conviens – j'étais extrêmement critique quand nous avons commencé, mais je le regarde d'une autre manière après en avoir fait l'expérience une première fois – , mais il a aussi de sévères inconvénients quand il se combine avec l'organisation si particulière du travail parlementaire que nous avons depuis quelque temps. Quand on décide à une heure moins deux du matin qu'on va engager le débat, qui durera jusqu'à deux heures dix, sur le glyphosate, il est clair qu'on ne convaincra personne que l'on discute dans les meilleures conditions de lucidité – encore est-on content en pareille occasion, car on a connu des séances qui ont duré jusqu'à cinq heures du matin ! Tout cela est totalement déraisonnable.