Nous arrivons ici au coeur du problème de l'interprétation restrictive de la loi littoral, auquel le présent article additionnel apporte à mon sens une réponse efficace et mesurée. En effet, en empêchant toute construction dans la zone située en continuité territoriale, la jurisprudence a énormément compliqué la vie des professionnels de la mer. Il s'agit donc d'autoriser ces activités, qui participent pleinement à la dynamique économique ainsi qu'à la préservation et à l'entretien des rivages. Le groupe d'études littoral, par ses travaux, sera particulièrement attentif à ce que les activités d'exploitation de cultures marines soient intégrées explicitement dans cet article, pour prévenir toute nouvelle interprétation restrictive des termes « activités agricoles ».
Il ne s'agit nullement d'ouvrir la porte aux bétonneuses. Toutes les garanties sont prises pour qu'aucune brèche ne soit ouverte dans la loi littoral. Il s'agit au contraire de réparer des situations d'absurdité juridique, tout en restant sous le contrôle vigilant de l'autorité administrative.
Par ailleurs, l'article grave dans le marbre l'interdiction du changement de destination de ces constructions et installations. Cette condition donne toute garantie pour que le texte qui nous est soumis soit respecté. Il n'est donc pas question de remettre en cause les fondements de la loi littoral, encore moins de renoncer aux trente années de préservation de ce que la nature nous a laissé de plus précieux.
Enfin, j'insiste encore une fois sur la nature transpartisane de ces avancées réclamées par tous les élus locaux du littoral.