Je voudrais remercier Gilles Carrez, qui a présidé notre commission des finances durant la dernière législature. Il en a fait un espace d'expertise, et non pas une caisse de résonance politique : au sein de notre Assemblée, la commission des finances a joué un véritable rôle sur tous les sujets financiers – collectivités locales, budget de l'État, mais aussi sécurité sociale et finance d'entreprise. Comme les choses ne se passent pas ainsi dans toutes les autres commissions, cela a apporté une vraie valeur ajoutée aux travaux de notre commission. Au regard de ce constat, je n'avais pas envisagé de présenter ma candidature, mais puisqu'il n'est pas candidat, j'ai annoncé hier que je me présenterais à cette élection.
Dans les temps actuels, vouloir une femme à la présidence d'une commission n'est pas ce qui marche le mieux, même si l'on parle beaucoup de parité – peut-être considère-t-on les femmes comme incompétentes... La précédente législature été marquée par la grande qualité du travail entre le président et la première femme rapporteure générale que j'ai été. Le maintien de cet équilibre me paraît donc constituer un enjeu important pour la qualité des travaux que nous mènerons dans cette commission durant cette nouvelle législature.
Je souhaite me fonder sur trois piliers : la coopération avec les commissions des finances des parlements nationaux des autres pays européens, car ce sont les parlements nationaux qui exercent la compétence fiscale et budgétaire ; les questions budgétaires ; les sujets liés à l'entreprise qui, avec la mondialisation, peuvent parfois nous échapper un peu parce que le Parlement européen veut s'en saisir. J'espère que notre commission aura à coeur de traiter de manière extrêmement technique et professionnelle l'ensemble de ces sujets.
Enfin, à la lumière de nos débats hier soir en séance publique, je souhaiterais que la pluralité des oppositions puisse être représentée au sein du bureau.