Au-delà, si j'émets un avis défavorable sur ces amendements de suppression, c'est que, suivant notre logique à nous, il faut avancer dans la restructuration.
Il y a un point que je n'ai pas mentionné tout à l'heure. On fait comme si tout cela n'existait pas. On dit qu'il y a un problème financier, que le Gouvernement, par l'intermédiaire de la loi de finances, a ponctionné les bailleurs sociaux – je ne relancerai pas le débat sur les conclusions du rapport de la Cour des comptes – , mais on oublie qu'en regard, nous leur avons donné des moyens importants. J'assistais il y a quelques jours au lancement de la Banque des territoires par la Caisse des dépôts et consignations ; les 10 milliards d'euros qui vont être fléchés, même si ce sera en grande partie via des prêts – je pense notamment aux 2 milliards d'euros de prêts de haut de bilan – , ce n'est pas rien, de même que l'allongement des délais de remboursement ! Il faut donc aussi prendre en considération le fait que nous donnons des moyens importants pour faciliter ces opérations.
On soutient que ces regroupements seraient trop brutaux. J'entends ce que dit M. Peu sur les mariages forcés, mais enfin… Il y a trois ans pour arriver à s'aimer ; cela fait des fiançailles d'une durée tout de même relativement longue !