Mes chers collègues, je vous propose d'ouvrir cette réunion de travail. Je devrai m'absenter momentanément. Je demanderai alors à notre secrétaire, Alexandre Holroyd, de bien pouvoir présider la réunion.
Madame la secrétaire d'État, nous sommes très heureux de vous accueillir et de vous recevoir. La question du Brexit est tout à fait importante. Elle l'est au plan stratégique général – nous connaissons bien les enjeux entre l'Union européenne et la Grande-Bretagne, du point de vue budgétaire, mais aussi des relations entre nos concitoyens ou encore des frontières en Irlande. Elle l'est également compte tenu de ses incidences sur nos économies, sur le marché intérieur, sur nos exportations, sur nos petites et moyennes entreprises (PME), sur nos grandes entreprises, sur nos industries – en Grande-Bretagne, en France et dans l'Union européenne. Appréhender ces conséquences est tout l'objet de cette commission que préside François de Rugy.
Nous aimerions vous entendre rappeler quels sont nos liens économiques avec le Royaume-Uni, mais également présenter les conséquences attendues, négatives ou positives, pour nos industries, notre économie et nos emplois, ici en France, ainsi que les perspectives ouvertes par le Brexit. Je suis absolument convaincue qu'il faudra que le Gouvernement accompagne cette période. Nous sommes quelquefois trop focalisés sur les grands enjeux pour l'Union européenne et la Grande-Bretagne, sans suffisamment étudier ce qui se passera très concrètement chez nous. Notre responsabilité, ici, ne consiste pas seulement à avoir une vision juste de ce que doit être le futur partenariat entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne. Elle impose aussi de regarder quelles seront les conséquences extrêmement concrètes de ce Brexit sur l'économie française, et la façon dont nous nous y préparons et dont le Gouvernement s'y prépare. Telles sont les attentes du Parlement et de ses représentants réunis aujourd'hui autour de la table.
Madame la secrétaire d'État, vous avez la parole pour une dizaine de minutes. Nous aurons ensuite des échanges avec nos collègues.