Nous étions à Londres il y a quelques semaines, et le sentiment commun qui s'est dégagé au retour est que nos collègues britanniques semblaient perdus. À l'intérieur de chaque parti, à la Chambre des Communes comme à celle des Lords, nous les sentons tous divisés. Or dans une négociation, savoir ce que l'autre partie cherche est primordial. Là, nous avons le sentiment que cela peut changer à tout moment. Les votes successifs qui ont eu lieu à la Chambre des Lords, les informations que nous avons en provenance de celle des communes et les réflexions d'Holyrood, la Chambre écossaise, donnent le sentiment que Mme May se demande ce qu'elle cherche vraiment. Sur l'union douanière, par exemple, veut-elle un custom union ou un custom partnership ? Les Britanniques n'attendent-ils pas le dernier moment pour nous forcer la main et faire passer quelque chose, parce qu'eux-mêmes ne savent pas vraiment où ils en sont ? Ne risquons-nous pas de finir par un marathon bruxellois, en octobre ou novembre ? Tout devrait alors se décider, dans la douleur et dans le noir.