Nous voici arrivés au terme des travaux de la mission d'information sur les enjeux de la numérisation des armées que vous nous avez confiée le 22 novembre, jour où la commission s'était réunie pour étudier le remplacement du logiciel Louvois. Je dois dire que ces travaux ont été intenses, car le sujet est vaste. Nous avons entendu, dans nos auditions à Paris, une soixantaine de personnalités de tous horizons : opérationnels, ingénieurs de l'armement, grands industriels comme start-up et autres PME, chercheurs de toutes disciplines. Nous sommes allés à la rencontre des forces, comme au 12e régiment de cuirassiers ou, hier encore, au 1er régiment d'hélicoptères de combat. Nous nous sommes également attachés à étudier les enjeux de numérisation des forces à l'occasion de nos autres déplacements, hors du cadre de la mission, comme par exemple lorsque j'ai passé le 31 décembre 2017 à Tessalit, au Mali, où la ministre des Armées avait invité quelques-uns d'entre nous. Nous sommes allés rencontrer aussi bien des start-up que les chercheurs de nos grands groupes dans leurs laboratoires. Nous avons aussi tenu à participer à différents colloques, par exemple dans le cadre de l'université permanente de la défense ou au forum international de la cybersécurité à Lille. Enfin, nous avons tenu, en dépit de délais serrés, à nous rendre aussi aux États-Unis pour y rencontrer les autorités civiles et militaires compétentes. Bref, nous nous sommes attachés à ce qu'il n'y ait pas d'angle mort dans l'étude de ce phénomène, la révolution numérique, qui bouleverse non seulement nos équipements, mais même dans nos modes de vie.