Secundo, contrairement aux organisations civiles, le ministère ne paraît pas avoir fait évoluer son organisation de façon à tirer profit de la numérisation. Sans céder aux modes du management, qui n'ont pas toute leur pertinence dans les armées, retenons que les spécialistes de la chose, comme le général américain Stanley McChrystal, montrent qu'avec le numérique, l'organisation administrative et hiérarchique peut et doit évoluer. Schématiquement, l'heure est aux organisations moins pyramidales et à la circulation de l'information. Certes, l'organisation des armées a beaucoup évolué ces dernières années ‒ peut être trop ‒, par exemple avec les bases de défense. Mais ces réformes avaient plutôt pour but de réduire les effectifs, parfois à tout prix, que de moderniser l'institution avec le numérique.