Dans l'opérationnel comme dans l'organique, l'innovation numérique suppose in fine de s'appuyer sur un écosystème agile de recherche, d'expérimentation, de développement et d'acquisition d'équipements, capable de faire fructifier les atouts que nous avons. Nous n'avons certes pas les GAFA ou leur équivalent chinois ; mais Israël y arrive, pourquoi pas nous, Français, et a fortiori Européens ? Le rapport de notre collègue Cédric Villani sur l'intelligence artificielle va d'ailleurs dans le même sens.
C'est pour affermir une stratégie nationale de développement d'un tel écosystème nous préconisons de recréer, autour de la ministre, un organisme jouant le rôle tenu par le centre de prospective et d'évaluation à l'époque de la construction de notre outil de dissuasion. Cet organisme serait chargé d'élaborer un plan d'orientation des recherches technologiques, à l'instar de ce que le plan prospectif à trente ans était censé le faire, pour fixer des orientations aux travaux technologiques de la DGA. Il est en effet nécessaire de reprendre la main, et ce n'est pas un nostalgique du Gosplan qui vous le dit !