À l'approche des élections européennes, je renouvelle ma demande : compte tenu du nombre de textes qui influent sur l'alimentation, vous feriez un excellent député européen, quels que soient les combats que vous menez par ailleurs sur ce sujet. Le monde politique a besoin de gens qui transcendent les courants. J'espère qu'un jour vous viendrez nous rejoindre tous, quels que soient nos partis, pour mener ce combat commun.
Avec les États généraux de l'alimentation et le deuxième pilier de la politique agricole commune, qui intègre l'aide à la filière biologique, on ne va pas assez loin. Une vraie question se pose à l'égard des industriels agroalimentaires. Certains commencent à réaliser qu'ils vont perdre des consommateurs s'ils ne font pas des efforts sur la qualité. Depuis cinq ans, on sent une montée en gamme et un déclin des produits à très bas prix de la grande distribution. Faut-il laisser le marché se réguler sous l'influence des consommateurs ? Le législateur doit-il intervenir pour imposer une marche accélérée aux industriels ?
L'éducation est le combat de votre vie mais, en dehors de ce domaine, quelles seraient les trois mesures que vous prendriez si vous étiez législateur afin d'imposer aux industriels de l'agroalimentaire d'aller plus vite vers la qualité ?
Disciple de Périco Légasse, je suis très fier de l'accueillir en ma qualité de député. Il est une lumière pour beaucoup d'entre nous, pour avoir compris certaines choses avant tout le monde. Pour les élus de la République que nous sommes, il n'est pas anodin de l'entendre dire que manger c'est voter ! Il a été le premier à faire ce lien entre le politique, la Cité, le législateur, l'État et son métier de chroniqueur gastronomique et de journaliste. Je suis passé de l'autre côté de la barrière, mais ce combat-là est commun. Nous devons travailler sur la société, en tant que député ou journaliste.