La « malbouffe », l'Humanité en crève. Je fais partie des colibris qui agissent au quotidien contre cette « malbouffe » ou, plutôt, car il faut rester positif, pour une alimentation saine.
Hier matin, j'étais à l'école Ferrandi. On y prépare en ce moment le concours du Bocuse d'Or. Mon ami, le chef Romuald Fassenet, est coach officiel des membres de l'Équipe de France et nous étions fiers de leur parler ensemble de gaudes, de vin jaune, de comté. Quand je vois les conditions dans lesquelles ils travaillent par rapport à celles dont bénéficient d'autres équipes européennes, je suis atterrée. Hier, Romuald Fassenet a réussi à obtenir que l'on verse 1 000 euros par mois aux cuisiniers qui passent trois jours par semaine à Paris, alors qu'ils doivent tout payer. Comment défendre la gastronomie française dans ces conditions ?
Il n'existe pas de groupe d'étude sur la gastronomie à l'Assemblée. Peut-être pourriez-vous nous aider à en mettre un en place ?
Je suis fille de restaurateur en milieu rural. Mon papa fumait lui-même ses poissons, nous faisions nos rillettes… Je suis née là-dedans. Il y a un véritable problème pour les cafés-hôtels-restaurants en milieu rural. On ne trouve plus le petit restaurant du coin avec ses produits, sa salade…
Il faut réfléchir à un encadrement des métiers de la restauration. Aujourd'hui, un coiffeur n'exerce que s'il a un BEP coiffure, mais pour la restauration, on n'a besoin de rien !
J'en finis en parlant des acides gras trans. Pour moi, l'économie sera toujours plus forte que la politique, mais le corps n'assimile pas les acides gras trans, c'est-à-dire de l'eau mélangée à du beurre.