Monsieur le ministre d'État, je souhaite vous remercier pour la réponse retenue et la contre-argumentation que vous avez proposées.
Je souhaite dire à nos collègues que, pour notre honneur, il faut aussi savoir parfois retenir les coups. Cet hémicycle ne compte aucun ami des terroristes : tous, sur tous les bancs, nous menons une guerre implacable contre eux, et nous n'avons d'autre objectif que la victoire totale.
Mes chers collègues, on doit pouvoir discuter de l'état d'urgence sans passer pour un suspect. C'est l'honneur de la démocratie que de discuter de tout : on doit pouvoir discuter des méthodes de police sans passer pour un suppôt des ennemis de la police. Nous ne sommes ni des ennemis de la police ni des amis des terroristes, et je vous demande d'y penser souvent.
Nous avons argumenté parce que nous ne voulons pas que l'ennemi l'emporte en nous infligeant un mode de vie dont nous ne voulons pas, personne, sur aucun de ces bancs : nous ne voulons pas vivre sous la menace de leur trique, de leur violence qui nous pousserait à modifier et à défigurer notre démocratie.