Intervention de Sandrine Cormier

Réunion du jeudi 24 mai 2018 à 14h00
Groupe de travail sur le développement durable dans la gestion et le fonctionnement de l'assemblée nationale

Sandrine Cormier, chef de projet :

Un travail important est mené par les équipes de nos services informatiques pour que les personnes, quel que soit le matériel dont elles disposent, récent ou plus ancien, puissent avoir accès aux informations, ce qui implique de recourir à plusieurs formats différents. En d'autres termes, nos actions sont tournées vers l'usager, c'est pourquoi nous prévenons ses besoins en adaptant notre offre.

Certains agents de Pôle Emploi sont en situation de handicap. Nous cherchons continuellement à faire évoluer les outils mis à leur disposition afin qu'ils puissent travailler de la même façon que les personnes valides. À cette fin, nous utilisons les méthodologies permettant de faire évoluer nos services en interne pour pouvoir déterminer comment utiliser ces mêmes processus à l'intention des usagers. Nous nous situons donc toujours dans l'interaction entre ce qui est utilisé par nos agents et ce qui peut l'être par les usagers puisque, dès lors que nous facilitons la vie de nos agents dans le service à rendre, la prestation est de meilleure qualité.

Le Club a fêté ses dix ans l'an passé, nous y avons adhéré dans les trois ans qui ont suivi sa création. Cette adhésion nous a semblé intéressante, car nous étions dans une phase de construction, et nous avions besoin d'échanger et de recueillir l'avis d'autres organisations. En tant qu'établissement public, on se pose souvent la question de notre légitimité à nous conformer aux mêmes obligations que les entreprises du secteur privé. Est-ce notre rôle ? Ne devons-nous pas privilégier nos missions de service public plutôt que nos « intérêts d'établissement » ?

Le Club a alors constitué pour nous une instance bienveillante constituée d'organismes qui se posaient des questions semblables aux nôtres et cherchaient à y répondre, tout en étant animé par la volonté de s'inscrire dans une démarche de développement durable.

Au fil du temps, le Club a grandi, car les adhésions se sont multipliées ; ainsi le premier intérêt du Club réside-t-il dans sa diversité, notamment en raison des statuts des organismes qui le composent, car il compte en son sein des établissements publics à caractère administratif (EPA), des établissements publics à caractère industriel ou commercial (EPIC) ou des organismes chargés de certaines missions de service public, mais exerçant aussi des activités d'ordre privé. C'est précisément cette hétérogénéité qui nous a semblé intéressante.

C'est donc de façon spontanée et dynamique que nous avons adhéré au Club en nous positionnant rapidement dans les groupes de travail. De fait, l'intérêt du Club n'est pas de nous rencontrer une fois par an en assemblée plénière et de nous congratuler pour notre travail dans le domaine du développement durable. Bien au contraire, il s'agit de retrousser ses manches et de travailler concrètement à faire avancer un certain nombre de sujets. Nous avons ainsi pu répondre positivement à des propositions de travaux réalisés au sein de groupes de travail et pour devenir éventuellement terrain d'expérimentation sur un certain nombre de chantiers.

Le Club nous apporte un cadre. Vous avez évoqué sa charte, qui est souple tout en garantissant une compréhension et une écoute mutuelles. À mesure que nous avons grandi, nous avons établi une feuille de route déterminant ce sur quoi nous souhaitions travailler afin de nous structurer. De la même façon qu'en tant qu'organisme nous nous structurons à mesure que nous progressons dans notre démarche de développement durable, nous nous structurons au sein du Club, et mettons en place des éléments nous permettant d'avancer de façon concrète. La dernière feuille de route a d'ailleurs été validée par Laurence Monnoyer-Smith, commissaire générale au développement durable, et présentée à la dernière réunion plénière du Club ; ce qui donne du poids à ce que nous proposons.

Le Club est aussi un terrain d'expérimentation, en fonction de nos propres priorités, il offre la possibilité de s'intégrer dans des groupes de travail abordant des sujets nous intéressant particulièrement. Ainsi avons-nous constaté au sein de Pôle Emploi que, dans notre bilan carbone, le poste relatif aux déplacements est le plus important. Nous avons donc intégré le groupe de travail consacré à la mobilité, nous y partagerons nos expériences, nos progrès et nos interrogations, qui demeurent nombreuses.

Par ailleurs, l'intérêt de travailler entre pairs est de pouvoir s'évaluer. Un organisme membre du club peut proposer que d'autres organismes membres viennent évaluer l'état d'avancement de sa démarche et poser un certain nombre de questions sur ce qui a pu motiver certains choix par exemple. Cela évite d'être trop autocentré et confère une ouverture allant dans le sens de ce qui est attendu des parties prenantes au sein d'une démarche de développement durable.

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