Monsieur le président-directeur général, vous nous dites que la dynamique de baisse de volume du courrier vous conduit à procéder à la diversification et à la rationalisation de vos implantations. Cela se traduit par une réduction des horaires d'ouverture et de la présence de La Poste dans les territoires ruraux périphériques, et par une augmentation des charges pour les collectivités qui reprennent les bureaux de poste. Parallèlement, on assiste à une privatisation d'une partie de vos missions pour les colis comme pour le courrier, qui peuvent même désormais être retirés dans les hypermarchés. Or, les territoires ruraux dont on ferme les bureaux de poste sont aussi ceux où il y a de moins en moins de commerces...
Face à ce constat, vous nous dites que le prix du courrier va augmenter continûment dans les prochaines années, ce qui va avoir pour effet de pénaliser surtout les territoires les plus éloignés des métropoles. En entendant un tel discours, il est difficile pour les Français de ne pas se sentir perdants sur tous les tableaux ! Avez-vous au moins une évolution positive à proposer pour nos territoires ?
Par ailleurs, le choix du nom « Ma French Bank » pour La Banque Postale me paraît assez désespérant : ce n'est plus de l'adaptation, mais une capitulation pure et simple ! Je ne pense pas, pour ma part, que le fait pour nos entreprises publiques d'avoir honte de leur identité puisse être un gage de compétitivité ou de séduction à l'international.