– Je voudrais saluer la présence parmi nous ce matin des auditeurs de la troisième promotion de l'Institut du Sénat, qui vont assister à nos travaux. Ancien ministre de la défense, je tiens la création de l'Institut des hautes études de la défense nationale, il y a plus de quarante ans, pour l'un des grands succès du ministère. Son modèle, qui consiste à mobiliser des leaders d'opinion d'origines professionnelles variées, a d'ailleurs été décliné régionalement et imité par les ministères de l'industrie et de l'intérieur. Je me réjouis que le Sénat intéresse, lors de la présente session, une vingtaine d'auditeurs, qui s'immergent deux jours par mois dans le travail parlementaire. Puisse celui-ci les convaincre de sa nécessité, de sa complexité et de sa valeur ajoutée alors que l'antiparlementarisme semble un fonds de commerce inépuisable dans la vie politique française.
L'Office vise à permettre aux parlementaires d'éclairer leurs choix par la connaissance de l'état de l'art scientifique et la maîtrise de sujets techniques. Sous l'impulsion du premier vice-président, des notes courtes permettent désormais aux membres de l'Office de compléter leur réflexion et leur fournissent matière à s'exprimer sur des enjeux complexes – tel, récemment encore, celui de la technologie blockchain.
Ce matin, nous ferons d'abord un point d'étape sur le rapport « Expertise des risques sanitaires et environnementaux en France et en Europe », sur lequel travaillent nos collègues Philippe Bolo, Anne Genetet, Pierre Médevielle et Pierre Ouzoulias. Deux courtes communications du président et du premier vice-président seront ensuite faites sur les liens entre l'Office et les Académies des sciences et de médecine, d'une part, l'Institut des hautes études pour les sciences et la technologie, d'autre part. Nous terminerons par la présentation du rapport « La position scientifique de la France dans le monde 2000-2015 » de Michel Cosnard et Frédérique Sachwald : le test impitoyable du nombre de communications scientifiques nous permettra de voir où nous en sommes…