– Vous vous étonnez que la France soit si mal placée au regard de sa démographie, de son PIB, etc. Un rapport britannique, qui est à peu près de même nature, propose, lui, systématiquement des encadrés en prenant des indicateurs spécifiques et en les organisant de telle sorte que les Britanniques apparaissent le plus favorablement possible.
Vous mentionnez la taille et le poids de la France. Mais je souligne que les indicateurs avec lesquels la France est un peu moins bien classée sont corrigés de la taille. Ainsi, quand la Belgique se trouve devant la France en termes d'impact de production scientifique, c'est au regard du nombre de fois où les publications de ces deux pays sont citées, corrigé par la moyenne mondiale. Le critère de la taille n'intervient plus. Seul le qualitatif importe.
C'est également le cas pour les prix Nobel. Le premier tableau du rapport recense, pour chaque pays, le nombre de prix Nobel entre 1997 et 2014, mais ce nombre est ensuite corrigé par le nombre de chercheurs du pays. On voit alors que le classement change. Ainsi, les Pays-Bas, qui sont un petit pays et qui, par conséquent, ne peuvent pas produire un grand nombre de prix Nobel, voient leur rang s'améliorer si on le corrige de la taille de sa population de chercheurs.