– Vous avez souligné la relative absence de l'Afrique, qui est aggravée par plusieurs facteurs. La plupart des étudiants issus de ce continent, et particulièrement d'Afrique de l'Ouest, qui viennent en France – cela a été mon cas – bénéficient d'un programme de bourses et leurs publications appartiennent au laboratoire qui les accueille dans notre pays.
De plus, à l'exception de l'Afrique du Sud qui a ses propres laboratoires, l'environnement de la recherche n'existe pas en tant que tel dans les pays africains. Il n'y a pas d'industrie de haute technologie susceptible de recruter des étudiants pour y faire de la recherche. Les grandes écoles d'Afrique travaillent en étroite collaboration avec la France, qui les a parfois fondées.
Par conséquent, il est difficile d'évaluer la production proprement africaine. On relève, néanmoins, des évolutions positives dans les domaines de l'agriculture et de la forêt mais, en mathématiques par exemple, la recherche est toujours conduite en collaboration avec l'étranger. Les pays africains anglophones sont plus avancés dans ce domaine.
Ce type d'auditions est très utile ; il serait également profitable, pour les parlementaires de l'Office, de se rendre aux conférences annuelles organisées par les organismes de recherche français.