Je suis heureux de vous entendre dire que les négociations avec le MERCOSUR sont « au point mort », car elles sont, pour les agriculteurs, encore plus anxiogènes que les négociations sur le CETA, notamment sur la filière viande. Il semble que la filière lait et fromages, qui bénéficie de l'accord avec le Canada, sera exclue du MERCOSUR. Si tel était le cas, cela voudrait dire que l'on négocie avec le MERCOSUR tout ce qui négatif pour l'agriculture française, tandis que les filières qui pourraient bénéficier de l'accord restent de côté. La France, et l'Europe en général, doivent être vigilantes et résister sur ces points.
Par ailleurs, l'Europe a supprimé il y a quelques années les droits de douane avec le Pakistan, notamment sur l'importation de coton. Cela a eu des conséquences catastrophiques en matière d'emplois pour toute la filière textile, notamment dans mon département, les Vosges. Ces droits de douane feront l'objet de nouvelles négociations d'ici quelques années ; je veux appeler votre attention sur l'avenir de cette industrie très importante en France et reviendrai régulièrement sur cette question.