sénateur. J'ai apprécié la formule de Jean Arthuis selon laquelle le Parlement européen vote les dépenses et les parlements nationaux votent les recettes. Je me souviens qu'il a lui-même déjà voté contre le prélèvement européen !
Nous sommes d'accord sur la nécessité de faire évoluer la PAC, que j'ai de moins en moins envie de défendre, car elle avantage toujours les mêmes : les grands céréaliers et les betteraviers. J'aimerais qu'elle s'oriente un peu plus vers les vignes, les arbres fruitiers et les productions légumières. Si nous voulons plus d'efficacité, profitons-en pour obtenir plus de justice !
On a peu parlé de la conditionnalité des aides. J'y suis très hostile, car cela revient à faire payer à des citoyens les errements de leurs dirigeants et donc à creuser le fossé entre l'Union européenne et les citoyens. En outre, elle fonctionne à géométrie variable : nous sommes très indulgents pour certains, et très coercitifs envers d'autres. Je veux bien croire que la Pologne et la Hongrie se comportent mal, mais alors, quid de l'Espagne, où l'État de droit souffre de ce qui se passe en Catalogne ?