Alain Lamassoure, je suis d'accord pour ne pas figer le budget de la PAC, pour rendre la PAC plus efficace ; mais pas pour diminuer les montants avant d'avoir discuté de cette évolution. Pour cela, nous avons besoin d'être d'accord sur le constat : est-elle injuste, n'est-elle pas durable ?
Madame Berès, qu'est-ce qu'une agriculture durable ? Faisons-nous de l'idéologie écologique ou de l'économie ? Faire de l'économie, cela suppose de construire une ferme européenne – ce n'est pas évident, c'est déjà difficile de construire une ferme en France – c'est-à-dire d'avoir des agriculteurs dynamiques, qui exportent, qui aient un revenu comparable aux autres catégories de la population, et qui nourrissent la population. C'est la base de la PAC. D'accord pour modifier la PAC, mais mettons-nous d'accord sur les bases. Votre mot de durabilité me fait peur. Verdissement après verdissement, on affaiblit avec des idées reçues la réalité de l'agriculture.