Intervention de Alain Lamassoure

Réunion du jeudi 5 avril 2018 à 9h20
Commission des affaires européennes

Alain Lamassoure, membre du parlement européen :

Je suis moins optimiste sur l'intégration carbone aux frontières que Mme Keller. Nous devons appliquer la même taxe chez nous. Alors que les Américains inventent de nouvelles barrières que nous voulons faire tomber à l'OMC, soyons prudents.

Monsieur Jerretie, l'esprit de nos propositions, c'est de considérer l'Union européenne comme une collectivité territoriale. La souveraineté fiscale appartient aux parlements nationaux. Mais l'Union européenne a besoin d'avoir une certaine marge de manoeuvre sur l'assiette fiscale dont elle bénéfice, qui lui est transférée, en tout ou partie, par le souverain fiscal.

Si l'on plaide la nécessité de transférer des dépenses et des ressources fiscales du national à l'Union européenne, il faut un mécanisme garantissant que cela ne coûte pas plus cher pour une efficacité plus grande – voire que cela coûte moins cher. J'ai proposé de mettre en réseau les cours des comptes nationales pour vérifier cela. Si nous l'avions fait plus tôt, nous aurions peut-être évité de créer de nouvelles agences européennes ou nationales…

Sur la conditionnalité, je rejoins Pervenche Berès. Il faut faire payer les citoyens pour les erreurs de leur Gouvernement afin de les responsabiliser. Dans quelques semaines, la Hongrie risque d'avoir, à la suite des élections, deux partis dominants d'extrême droite, voire un parti néonazi.

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