Nous pouvons nous féliciter de la sortie de la procédure pour déficit excessif qui nous visait depuis 2009. C'est une bonne nouvelle pour notre économie. Cela ne s'est pas fait sans douleur, ni sans dissension sur les chiffres. Reconnaissons les efforts accomplis par les Français et remercions-les. Car cette réduction de déficit n'arrive pas par hasard. C'est l'effort fourni par les Français qui a permis un tel résultat. Vous nous demandez de nouveaux efforts, cette fois sur le déficit structurel et sur la dette publique. Mais pensez-vous qu'on puisse demander encore plus aux Français dans la situation sociale qui est la nôtre ?
En France, dans certains territoires, un sentiment de relégation se fait jour ; les agriculteurs expriment également leurs inquiétudes au sujet du budget de la PAC. Rapporté en euros constants et pour une Union à 27, le budget présenté par la Commission européenne accuse une baisse de 17 % du budget de la PAC, la baisse sur le premier pilier en représentant à elle seule 14 %. Cette baisse drastique fait peser un risque sans précédent sur la viabilité des exploitations, en impactant dangereusement les revenus des agriculteurs pour qui les aides directs constituent un filet de sécurité essentiel. Que pensez-vous d'une vraie réforme de la PAC, incluant la problématique d'une production et d'une alimentation saine et équilibrée, respectueuse de l'environnement ?
Enfin, quel est votre agenda pour la mise en place de nouvelles recettes, notamment numériques ? Elles me semblent essentielles pour relever les défis qui nous attendent.