Monsieur le commissaire, vous avez mentionné que l'Italie était la troisième économie de la zone euro. Les entreprises françaises y ont beaucoup investi ces dernières années, notamment dans le secteur financier et dans celui des assurances. Le programme commun de la Ligue du Nord et du Mouvement Cinq étoiles est, de manière évidente, un programme d'augmentation assez massive de la dépense publique. Ce programme de relance budgétaire va jusqu'à demander l'annulation d'une partie de la dette détenue par la Banque centrale européenne (BCE) ou, du moins, de ne pas tenir compte d'une partie de cette dette dans le respect des critères de stabilité.
De ce fait, une tension s'observe depuis quelques jours sur les taux d'intérêt. Le coût de l'assurance sur la dette italienne progresse significativement. Cette nouvelle séquence politique fait-elle peser un risque systémique sur les taux ? Quel regard portez-vous sur cette situation particulièrement préoccupante ?