Tout d'abord, nous sommes pour un dialogue social fort dans les entreprises. La question de la formation professionnelle doit être traitée au sein des instances représentatives du personnel – je pense au comité d'entreprise –, mais vous n'êtes pas sans savoir que la création du comité social et économique s'est accompagnée d'une réduction du temps et des moyens dévolus aux organisations syndicales, tant en nombre d'élus qu'en heures de délégation. Alors qu'auparavant, elles disposaient d'une quarantaine d'heures mensuelles pour traiter de cinq sujets, elles n'ont plus qu'une dizaine d'heures pour en traiter dix, si bien que certaines questions peuvent être reléguées au second plan. Nous serons tous d'accord, me semble-t-il, pour estimer que cette situation n'est pas acceptable, qui plus est lorsqu'il s'agit de questions telles que l'égalité professionnelle ou la formation professionnelle. Il en est de même pour les branches. Elles peuvent être un échelon important et structurant du dialogue social, mais je sais par expérience – un certain nombre de mes collègues l'ont évoqué – que, lors des commissions paritaires nationales de l'emploi et de la formation professionnelle on n'a parfois que cinq ou six heures pour traiter de dix sujets aussi différents que la situation de l'emploi, le bilan de l'accord « handicap » ou l'accord « égalité professionnelle ». Or, lorsqu'on examine les enjeux en matière de formation ou d'emploi, il est utile d'avoir une analyse de la situation, que ce soit au sein de l'entreprise ou au niveau des branches et il est illusoire de penser que l'on peut traiter de ces sujets en quelques heures.
En ce qui concerne l'assurance chômage – dont je ne suis pas un spécialiste –, nous avons fait un certain nombre de propositions. Ni la dérégulation, ni la déresponsabilisation des entreprises ni le fait d'accabler un peu plus les chômeurs n'en font partie.
Enfin, si notre délégation est ce matin exclusivement masculine, je tenais à préciser que l'instance dirigeante de mon organisation, qui se réunit aujourd'hui, est strictement paritaire.