Il me sera très difficile de réagir à l'ensemble des interrogations. Aussi je concentrerai mon propos sur quelques points.
Quand on regarde quels sont les défis en matière d'évolution technologique, notamment dans l'industrie, aborder les enjeux de formation professionnelle nécessite de raisonner en termes d'investissement, ce qui veut dire qu'à un moment ou un autre il faut sortir de l'argent. Comment peut-on s'y prendre ? Quels mécanismes employer ? Quel est l'échelon le plus pertinent ? Les financements prévus pour la formation professionnelle ont diminué de 4 milliards environ entre la loi de 2014 et le présent projet. On peut parler d'échelon pertinent de discussion, et je ne reviendrai pas sur la réalité du dialogue social que j'ai évoquée tout à l'heure au niveau des branches ou des entreprises, mais si on n'engage pas les moyens pour investir, on restera bien évidemment limités.
Je veux revenir sur la question de l'égalité professionnelle pour corroborer mon propos par rapport aux branches. On évoque une différence de salaires entre les femmes et les hommes de 20 à 25 %. Pourtant, des études de certaines branches tentent de démontrer que les écarts sont beaucoup moins élevés, de 5 % environ : cela ne traduit pas du tout la réalité perçue par un certain nombre de salariés.
On peut transposer cette réflexion à la question de la formation professionnelle et au manque de moyens des acteurs sociaux, dans l'entreprise comme aux niveaux régional et national.