Intervention de David Meyer

Réunion du mercredi 23 mai 2018 à 9h30
Commission des affaires sociales

David Meyer, représentant de la Confédération générale du travail (CGT) :

Vous avez évoqué la nécessité d'évoluer : nous serons tous d'accord pour dire qu'on avait besoin de changement. La ministre du travail a parlé de « big bang de la formation professionnelle » : reste à savoir ce qu'on met derrière ces termes. Le problème, c'est qu'il y a dans notre pays un chômage de masse et une précarisation grandissante de l'emploi. On parle de la liberté qu'ont les salariés de choisir leur avenir mais la question à laquelle beaucoup de salariés sont confrontés – en particulier les jeunes, les femmes et les personnes handicapées – est celle de l'accès à l'emploi. Comment instaurer des dispositifs qui permettent de créer de l'emploi et de favoriser l'accès à ce dernier tout en résorbant les inégalités ?

S'agissant de l'apprentissage, l'un des enjeux est celui de l'attractivité de certains métiers vis-à-vis des jeunes. Quelle politique d'accompagnement mène-t-on, notamment dans les lycées professionnels ? Il convient de réfléchir au rôle des CIO, aux moyens qui leur sont dévolus et à l'intégration professionnelle des jeunes qui suivent la voie de l'apprentissage.

De nombreuses salariées étant effectivement confrontées au problème du harcèlement sexuel, madame Khattabi, notre organisation a mis en ligne un site internet intitulé « Égalité professionnelle » sur lequel est accessible un guide visant à aider nos élus dans les comités sociaux et économiques. Ce guide rappelle les obligations légales en vigueur en matière d'égalité professionnelle et présente nos propositions pour aider les élus dans le cadre des négociations en entreprise. Mais, là encore, les ambitions sont une chose, les moyens en sont une autre.

J'ai déjà évoqué la question de l'investissement. Un de mes collègues a parlé de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, ce qui nous renvoie à la réalité du dialogue social dans les entreprises. J'ai côtoyé beaucoup d'élus de mon organisation dans une branche de l'industrie qui associe la GPEC à la gestion prévisionnelle des plans sociaux (GPSE). Un vrai problème se pose quant à l'emploi et aux moyens qui peuvent être dévolus dans les entreprises à la formation des salariés et à l'investissement dans la pérennisation de certaines activités.

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