Intervention de Jean-Hugues Ratenon

Réunion du mercredi 23 mai 2018 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

Dans son avis sur les ordonnances travail de septembre dernier, le Conseil supérieur de l'égalité professionnelle estime que la disparition des comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), la réduction de la représentation du personnel et la raréfaction des négociations collectives annuelles ont fragilisé la situation des femmes au travail. Je souhaiterais avoir l'avis des organisations syndicales à ce sujet. Nous avons passé toute la semaine dernière à débattre d'un projet de loi sur les violences sexuelles et sexistes. Ni dans ce projet adopté il y a quelques jours ni dans celui que nous allons examiner, le Gouvernement ne parle des référents qui devraient être institués dans les entreprises et ont été annoncés le 8 mai. Où sont-ils passés ? On n'en sait rien. Un rapport de 2016 du ministère du travail indique qu'au moins 51 % des femmes salariées non cadres estiment avoir été freinées dans leur évolution professionnelle en raison de leur sexe. L'instauration d'un référent sexisme ne serait donc pas de trop plutôt que de se contenter d'afficher les articles du code pénal relatifs au harcèlement sexuel, comme cela est fait au sein de cette Assemblée. Je souhaiterais avoir l'avis des syndicats sur ce sujet et connaître leur vision de la lutte contre le sexisme au travail ainsi que les propositions qu'ils aimeraient voir adoptées dans ce texte.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.