La liberté de choisir son avenir professionnel doit en principe s'inscrire dans un processus d'autonomisation, d'émancipation et d'épanouissement du salarié dans son milieu de travail. Quelle place réservons-nous dans notre société aux handicapés ? En grande majorité, on ne naît pas handicapé, on le devient. On assiste en effet à une inflation des troubles neuromusculaires – épicondylite, syndrome du canal carpien ou syndrome de la coiffe. Le taux de chômage des handicapés est deux fois plus élevé que la moyenne, leur qualification est moindre et le nombre d'apprentis handicapés est réduit à la portion congrue. Les handicapés ont donc trois fois moins de chances de trouver un emploi – souvent précaire et en contrat à durée déterminée (CDD). La loi oblige les entreprises à respecter un pourcentage minimal de 6 % de travailleurs handicapés mais nous n'atteignons pas ce niveau à l'heure actuelle, même s'il y a un mieux. Nous savons que les difficultés d'application de cette mesure sont d'autant plus grandes que l'entreprise a un effectif restreint et qu'elle n'a à offrir que peu d'emplois adaptés au handicap quand elle-même recherche un taux d'employabilité optimal. Quels freins identifiez-vous en ce domaine ? Quels leviers actionner afin de tendre vers une société plus inclusive ?