Intervention de Joaquim Pueyo

Réunion du mardi 10 avril 2018 à 16h45
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

J'ai été très intéressé par votre intervention, qui montre bien à quel point la Commission européenne est consciente des besoins en matière de sécurité : vous avez dressé un panorama très complet de ce que l'on doit faire pour lutter contre toutes les formes de criminalité, en particulier le terrorisme – le fichier PNR, les gardes-frontières et les gardes-côtes, le renforcement de la coopération entre tous les territoires, ou encore la recherche.

Ce qui me gêne un peu, est que les contributions nationales ont été réduites dans le cadre financier pluriannuel (CFP) 2014-2020. S'agissant du prochain CFP, pour lequel les discussions commencent, il y aura des besoins importants. Si l'on veut donner du sens à l'Europe, il faut expliquer à nos concitoyens que la sécurité européenne a un prix. On doit renforcer les frontières extérieures afin que l'on ne puisse plus dire de l'Europe qu'elle est une passoire pour la criminalité transfrontière ou les déplacements des terroristes. Il faudra donc augmenter le budget de la sécurité intérieure, comme celui de la défense. Dans ces conditions, ne faudrait-il pas réfléchir aux ressources de l'Union européenne ?

Dans la perspective de la campagne électorale de 2019, il faudra expliquer à nos concitoyens ce que vous avez dit : je pense que ça les intéresserait beaucoup. Vous soulignez la nécessité de contre-discours, mais avec quels moyens ? Il en existe déjà, mais ils sont insuffisants. En ce qui concerne le renforcement de la politique de prévention à l'égard des jeunes, que vous appelez de vos voeux, il y a déjà Erasmus, mais là aussi cela ne suffit pas. Afin que l'Europe gagne, il faut non seulement mettre sur le tapis ce que vous nous avez dit, mais également expliquer que l'on devra accroître le budget européen.

Voilà ce que je voulais dire en tant que membre de la commission des Affaires européennes. Vous savez que nous oeuvrons pour améliorer la coopération européenne, qui est indispensable à un moment où les droits humains ne sont pas respectés et où ce sont plutôt les dictatures qui prennent le pas sur les démocraties. Il est grand temps que la démocratie que représente l'Union européenne agisse et soit un peu plus forte.

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