Vous n'avez pas voulu vous attaquer au pouvoir de l'argent, qui pourrit les consciences et corrompt toute notre économie. Vous n'avez pas voulu encadrer plus que cela la pression des lobbies sur nos choix politiques ni mettre en place une cloison étanche entre les hauts fonctionnaires des finances et les milieux bancaires. Vous n'avez pas non plus voulu mettre enfin à l'ordre du jour une grande loi de séparation de la finance et de l'État, à l'image de celle de 1905 entre l'Église et l'État.
Vous avez cédé aux injonctions de Bercy qui a tout fait pour garder la main sur ses prérogatives. À vingt voix près, le verrou de Bercy est maintenu : le ministre de l'économie restera le seul à pouvoir transmettre à la justice de notre pays les dossiers des délinquants de la finance.