Je vais aborder trois sujets : l'image de l'Europe ; l'influence de la France dans l'Union européenne ; les prochaines élections européennes.
Comment voulez-vous que les citoyens européens puissent avoir une belle image de nos institutions européennes quand le président de la Commission est un ancien Premier ministre du Luxembourg, c'est-à-dire d'un paradis fiscal – arrêtons de nous cacher derrière notre petit doigt à cet égard ? Comment le pourraient-ils quand le commissaire à la citoyenneté est un Hongrois, un pays où la citoyenneté n'est pas la priorité ? Comment le pourraient-ils quand un ancien président de la Commission européenne, M. Barroso, est devenu, de façon très médiatique, lobbyiste pour le compte d'une grande banque qui n'a pas toujours été très vertueuse dans la gestion de certaines affaires publiques ? Comment le pourraient-ils alors que nous n'avons guère entendu de réflexions et d'argumentations de la part de nos hommes politiques européens sur ces thématiques ?
Il n'est pas possible de laisser perdurer cette image. En tout cas, on ne peut pas dénoncer la mauvaise image de l'Europe sans argumenter contre ce type de nominations ou des comportements comme celui de M. Barroso.
Mon temps de parole étant écoulé, je vais m'en tenir à cette question.