« La loi de la pesanteur n'agit pas sur les sociétés humaines, et ce n'est pas dans les lieux bas qu'elles trouvent leur équilibre » : c'est une citation du grand Jaurès, comme l'appelait le regretté Max Gallo. Et c'est bien d'émancipation que je souhaite vous parler cet après-midi.
Les moyens audiovisuels sont neutres en soi, on peut en faire le meilleur comme le pire usage. En démocratie, nous n'avons pas à imposer des émissions aux auditeurs ou téléspectateurs, nous n'avons pas à restreindre leur liberté de choix, le temps de l'ORTF est fort heureusement fini. La diversité des programmes est une richesse, le pluralisme est indispensable. Cependant, dans une république progressiste, celle que nous voulons bâtir, l'objectif est d'élever les esprits pour permettre la réelle émancipation de chaque citoyen. Or, à regarder l'offre proposée sur les chaînes de télévision ou de radio, j'ai malheureusement le sentiment que le paysage audiovisuel français est davantage orienté vers des émissions telles que Touche pas à mon poste que par L'Esprit public, d'ailleurs supprimée de la grille de rentrée de France Culture. Partagez-vous mon diagnostic sur le PAF et l'ambition d'élévation et d'émancipation que je propose ? Si oui, quels moyens le CSA peut-il mettre en oeuvre pour favoriser des émissions comme L'esprit public et nous libérer des frasques « hanounesques » qui divertissent le téléspectateur en l'avilissant ?