Intervention de Daniel Fasquelle

Réunion du mercredi 26 juillet 2017 à 16h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Vous rappelez régulièrement, Monsieur le ministre, que notre agriculture est l'une des plus belles et des plus performantes du monde ; c'est vrai. Permettez-moi tout de même de formuler trois constats préoccupants : nous décrochons peu à peu des classements européens et mondiaux – la France ne possède plus la première agriculture d'Europe –, les revenus des agriculteurs n'ont cessé de se dégrader et l'agriculture risque de disparaître de certaines parties du territoire national. Il est donc indispensable, en ce début de législature, de réaffirmer la vocation de notre agriculture, qui est d'être la première en Europe, de produire et d'exporter, et de reposer sur des agriculteurs présents sur l'ensemble du territoire qui vivent de leur travail.

J'en viens ensuite aux défis auxquels nous faisons face. Le partage de la valeur est certes un sujet essentiel, mais j'ajouterai le défi de la capacité qu'ont les agriculteurs de faire face aux risques. Je vous ai signalé un épisode dramatique de grêle qui s'est produit dans le Pas-de-Calais ; il s'en produit régulièrement, de même que les périodes de sécheresse. L'agriculture n'est pas une activité comme les autres, car elle est soumise à des aléas très importants. Comment en tenir compte et aider les agriculteurs à faire face aux risques ? La question n'est pas encore résolue.

Pouvez-vous nous en dire davantage sur le débat à venir concernant la PAC 2020 ? Quels sont les points clés déjà en discussion ?

Enfin, chacun sait que les solutions à nos problèmes ne viendront pas que de l'Europe ; elles viendront aussi de la France – car notre décrochage au niveau européen est bien la preuve que l'Europe constitue moins un handicap pour notre agriculture que nos propres règles. S'agissant du partage de la valeur, quid de la loi du 4 août 2008 de modernisation de l'économie ? Envisagez-vous de la remettre à plat ? Quelles mesures envisagez-vous pour simplifier notre droit, en réponse aux plaintes récurrentes des agriculteurs ? Pouvez-vous évoquer deux secteurs essentiels qui souffrent depuis la disparition des quotas – je veux parler du lait et du sucre ?

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