Intervention de Sébastien Jumel

Réunion du mercredi 26 juillet 2017 à 16h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Vous mesurez, Monsieur le ministre, la désespérance, la détresse et la colère du monde agricole, qui sont proportionnelles au nombre d'exploitations qui ferment et au nombre de suicides que l'on déplore chaque année dans le monde agricole. Cette détresse alimente le sentiment d'être des oubliés de la République et exige que soient apportées en urgence des réponses à la hauteur des enjeux. J'approuve votre point de vue selon lequel le partage et la répartition de la valeur ajoutée entre producteurs, transformateurs et distributeurs doivent être au coeur de nos priorités ; il n'y a pas de système agricole durable sans rémunération des producteurs qui couvre les coûts de production. J'insiste sur l'exemple du lait : dans le canton d'Envermeu, que vous connaissez bien et où vous vous rendrez certainement, Monsieur le ministre, le prix de vente du lait, qui augmente, s'établit entre 310 et 315 euros pour mille litres tandis que les coûts de production s'élèvent à 338 euros. Tel est l'effet de ciseau qui asphyxie les exploitations laitières au point que 40 % d'entre elles ont fermé au cours des dix dernières années. La situation est plus grave encore dans le pays de Bray, que vous connaissez aussi.

Vous souhaitez favoriser la médiation dans le prolongement des états généraux de l'alimentation mais, jusqu'à présent, toutes les tentatives de médiation et de négociation visant à fixer un juste prix, notamment pour les producteurs primaires, ont échoué. Excluez-vous que l'État, qui doit protéger, prenne des mesures réglementaires ou législatives ?

J'en viens à ma deuxième question.

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