Intervention de Nicolas Turquois

Réunion du mercredi 26 juillet 2017 à 16h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Monsieur le ministre, c'est un agriculteur qui vous parle. L'agriculture, ce n'est pas le passé. Je tiens à attirer votre attention, ainsi que celle de mes collègues, sur le caractère très particulier de l'acteur économique qu'est l'agriculteur. L'agriculture se caractérise d'abord par de très lourds capitaux investis par unité de main-d'oeuvre : le ratio est proche de celui de l'industrie lourde. C'est ensuite une économie très asymétrique : des centaines de milliers d'agriculteurs face à des centrales d'achat qui se comptent sur les doigts d'une main. C'est enfin une activité acyclique : il faut un an pour produire du blé, quatre ou cinq ans pour mettre en place des vergers, des années pour constituer des troupeaux, alors que le marché réagit au jour le jour – l'exemple récent des producteurs de fruits concurrencés par des productions étrangères qui arrivent toutes en même temps à cause de la chaleur est là pour l'illustrer.

Cela étant dit, il existe encore quelques domaines où la France excelle : nous sommes le premier producteur mondial de semences agricoles – de céréales ou de légumes – et de plants de pommes de terre, de rosiers, etc. La filière réalise un chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros, et un excédent commercial de 800 millions à 1 milliard d'euros, ce qui n'est pas négligeable dans la période actuelle. Cette activité conjugue enfin la performance économique et le souci de l'environnement, en privilégiant la diversité et en sélectionnant des variétés plus résistantes aux maladies et donc moins gourmandes en pesticides. Quels sont vos projets pour ce secteur ?

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