Monsieur le ministre, nous partageons tous l'ambition que vous affichez de relancer la création de valeur par notre agriculture et d'en assurer une équitable répartition en permettant aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail par le paiement de justes prix.
À ce titre, je me permets d'appeler votre attention sur deux propositions de loi défendues par le groupe Gauche démocrate et républicaine, qu'il serait pertinent d'inscrire à l'ordre du jour des travaux du Parlement. La première vise justement à garantir le revenu des agriculteurs et la seconde, adoptée à l'unanimité par notre Assemblée au début de l'année, revalorise les retraites de nos agriculteurs.
S'agissant des états généraux de l'alimentation, je veux vous faire part de l'émotion des syndicats agricoles de Guyane qui regrettent de ne pas y avoir été associés alors que ce territoire est la seule région de France qui voit augmenter sa surface agricole utile. Pourtant, les préoccupations sont pléthoriques avec en tête de file la question de l'introduction illégale de produits agricoles, qui crée une concurrence déloyale à la production locale.
Quid de la possibilité pour les acteurs locaux d'établir un partenariat avec l'entreprise brésilienne de recherche AgricoleEmbrapa ? Quid de l'autorisation de mise sur le marché local de produits phytosanitaires pourtant fortement prohibés par les directives nationales et européennes ? En clair, et au-delà des accompagnements financiers, comment casser les verrous administratifs et les postures afin de permettre le progrès du modèle agricole guyanais ?