Le CPF répond à deux cas de figure.
Si la formation concerne les métiers de l'entreprise, la première chose qui sera négociée dans l'accord de branche ou d'entreprise sera la prise en charge de la rémunération des salariés. Dans tous les cas où la formation intéressera l'entreprise, la rémunération et, souvent, une partie du financement de la formation, seront donc bien sûr prises en charge.
Mais il peut arriver aussi que le salarié ait envie de se former dans le cadre d'un projet qui n'intéresse pas nécessairement l'entreprise dans laquelle il travaille. Il n'y a plus grand monde qui travaille toute sa vie dans la même entreprise. Il faut donc donner la liberté aux actifs de se former. Beaucoup de salariés expriment d'ailleurs le souhait d'évoluer sur le plan professionnel. Le CPF transition présente l'intérêt de permettre aux salariés de prendre une décision indépendamment de l'entreprise.
Il faut que les deux options soient possibles : rendre la rémunération obligatoire reviendrait à supprimer toutes les formations librement choisies par le salarié mais non approuvées et cofinancées par l'entreprise, et donc à restreindre la liberté du choix de son avenir professionnel.