L'attribution d'un logement social ne se limite pas à des critères ; il y a aussi la prise en compte d'un cas individuel. On ne pourra pas tout mettre en équations. La transparence des décisions, je veux bien ; la transparence des critères de sélection, c'est autre chose : on risque d'entrer dans un jeu de contestation. J'ai très peur que ce soit plus un frein qu'une ouverture, surtout si les avocats s'immiscent dans le processus de contestation de la prise de décision.
La responsabilité de l'élu, c'est aussi de faire un choix par rapport à toute une série d'indications et de paramètres qu'on ne peut pas modéliser. Le principe est très séduisant et j'ai pensé au début que cela pouvait être une manière de faire de la pédagogie, mais parfois la transparence est l'ennemie de la décision démocratique parce qu'elle la rend plus confuse et donne l'impression que c'est arbitraire, les gens n'ayant pas forcément connaissance de tous les éléments qui ont pu aboutir à cette décision.
Voilà pourquoi je suis un peu sceptique comme mes collègues Thibault Bazin et Ian Boucard.