En fait, ce que vous dites, monsieur le secrétaire d'État, c'est que localement, il faut des critères. On aura la liberté de les fixer comme on veut et quand on veut, mais il faudra les rendre publics, pour que les gens puissent connaître ces critères et savoir comment ils sont classés.
Ce que nous vous disons, pour notre part, et c'est aussi ce que disait M. Pupponi, c'est que si nous n'adaptons pas les algorithmes à chaque quartier, et même à chaque cage d'escalier, nous risquons en réalité de provoquer la sclérose de certaines situations. Ce système pourrait même avoir pour conséquence que l'algorithme choisi sélectionne prioritairement certaines populations, qui vont ainsi se retrouver concentrées dans certains endroits. Une fois que des critères auront été établis, ils auront force de loi et, comme beaucoup de gens les attaqueront, ils devront être respectés scrupuleusement, à la lettre – même si les résultats précis ne sont pas publiés, comme le veut notre chère collègue. Cela risque de créer des situations très difficiles. C'est seulement de ce risque que mon collègue Thibault Bazin voulait vous avertir. N'y voyez aucun mal de sa part, je suis sûr qu'il vous aime encore beaucoup.