Intervention de Joachim Son-Forget

Réunion du mardi 11 juillet 2017 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoachim Son-Forget :

Depuis 1963, le Mali a connu quatre grandes crises majeures, liées notamment à la situation prévalant dans le nord du pays. Ces crises se sont quasiment toutes terminées par des accords allouant un statut spécial à la région et promettant davantage d'autonomie. Malheureusement, ils n'ont pas pu être implémentés suffisamment en substance et ils n'ont fait qu'accroître le scepticisme de la population vis-à-vis de l'État. Comme vous l'avez rappelé et contextualisé avec brio, la situation est désormais plus complexe compte tenu de la difficulté à distinguer les trafiquants, les groupes armés et les groupes armés terroristes.

Quel type de négociations peut-on aborder avec les groupes armés et les organisations criminelles auxquels profitent les trafics de toutes sortes que vous avez rappelés ? Quels outils comptons-nous déployer contre ces acteurs qualifiés à juste titre de peace spoilers par les chercheurs des Nations unies ? Je souhaiterais une réponse sur quatre points soulignés par ces auteurs : la construction et le maintien d'une communauté de soutien, en imaginant qu'une partie est réalisée par la cellule de médiation de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) ; le programme socio-économique ; la dissuasion qui doit accompagner les mesures éventuelles d'amnistie et de négociations ; le contexte institutionnel qui doit être cohérent et efficace et qui implique la solidité de nos partenaires. Quel type de négociations peut-on engager avec les groupes à agenda criminel, afin d'imaginer une issue à la suite des opérations purement militaires ?

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