Vous m'avez également interrogé sur les objectifs internationaux du groupe. Je vous révèle dès à présent une annonce qui sera faite à la rentrée. Nous avons constaté qu'un certain nombre de Français résidant à l'étranger, d'expatriés, de francophones et de francophiles écoutaient nos émissions mais de façon très parcellaire, et nous avons donc eu envie de construire une offre pour cette communauté. Aussi avons-nous travaillé sur un nouveau service qui permettra de diffuser le meilleur de nos programmes dans une perspective de consultation de nos émissions en direct et en réécoute : ce sera un flux de nos meilleures émissions qui sera dans un premier temps programmé par nos équipes éditoriales et dans un second temps sera une véritable radio sur mesure.
Nous travaillons énormément avec nos homologues francophones. Nous avons quelques émissions emblématiques comme La Librairie francophone sur France Inter, dont nous projetons de faire une émission de télé. Nous diffusons cet été une série, notamment avec Bernard Lavilliers, coproduite avec nos partenaires canadiens et suisses. Nous aurons également à la rentrée une nouvelle émission produite avec Couleur 3, la radio musicale de la radio suisse romande, RSR.
Les points faibles, ce sont ceux du renouvellement de nos publics. Le succès de Mouv' est un enjeu pour tout le groupe. Le numérique nous permet de nous adresser à un public qui n'écoute pas la radio ou l'écoute de façon irrégulière. Le travail que nous avons conduit sur les réseaux sociaux et les plateformes de partage pour exposer en particulier nos humoristes – je fais une dédicace particulière à Charline Vanhoenacker et à son équipe – nous a permis de toucher un nouveau public et de rajeunir notre offre. C'est un enjeu pour tous les médias traditionnels de faire en sorte que leur public ne vieillisse pas de façon trop différenciée par rapport à la population générale.
Il existe encore des zones blanches en France mais, pour le coup, je crois que le service public se trouve à peu près partout. Nous avons aujourd'hui plus de 2 400 fréquences sur tout le territoire. Dans certaines montagnes, on peut avoir, d'une vallée à l'autre, des difficultés à nous recevoir mais nous n'avons pas identifié de zones où nous serions particulièrement mal reçus. Nous avons plutôt des doublons ou des triplets de nos fréquences. Le numérique peut nous permettre de compléter la couverture, et nous avons répondu à l'appel à candidature sur la radio numérique terrestre, notamment en vue de compléter les réseaux de FIP et de Mouv', qui sont les deux plus petits réseaux de Radio France, et les zones frontalières, où le nombre de fréquences est très limité du fait du partage avec le pays voisin, mais nous n'avons pas de véritables zones blanches.
Je laisse la parole à Laurent Guimier au sujet de Périphéries.