Intervention de Michel Larive

Réunion du mercredi 26 juillet 2017 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

Dans la litanie des regrets, j'ajouterai la suppression de l'émission Là-bas si j'y suis de Daniel Mermet !

Avant toute chose, je tiens à féliciter les professionnels de Radio France, qui réalisent un travail remarquable pour mener des actions pédagogiques en milieu scolaire. Si les programmes d'éducation artistique, culturelle et médiatique sont riches, c'est grâce à leur implication. Je regrette toutefois que ces actions ne soient pas menées sur tout le territoire de la République. Durant l'année scolaire 2016-2017, 92 % des concerts, 81 % des répétitions, 46 % des ateliers radio, 99 % des ateliers musicaux, 64 % des visites guidées et 100 % des séances de cinéma sonore ont eu lieu en Île-de-France qui ne rassemble que 18 % à 19 % de la population métropolitaine. Or ces initiatives de Radio France sont financées pour près de 90 % par la redevance : elles constituent un service public et devraient à ce titre être accessibles à tous et toutes sur l'ensemble du territoire. Je suis député d'un département rural, l'Ariège, et je puis vous assurer que si des actions de ce type étaient organisées au sein de nos établissements scolaires, elles rencontreraient un vif succès.

Le financement de la redevance est assuré par chacun et chacune d'entre nous. Nous méritons donc toutes et tous d'en récolter les fruits. Il s'agit de faire bénéficier tous les enfants de ces ateliers, d'une très grande qualité, comme le bilan des activités pédagogiques de Radio France en milieu scolaire l'atteste. La France ne s'arrête ni après le périphérique, ni aux frontières de l'Île-de-France, pas plus qu'elle ne se réduit au rayon de dix-huit kilomètres autour de l'avenue du Président-Kennedy. Étendre ces actions pédagogiques à l'ensemble du territoire de la République suppose, bien sûr, des moyens, mais l'égalité de tous devant le service public ne peut avoir de prix. Il faut se fixer des objectifs : un déploiement aux quatre coins de la métropole et en outre-mer. Comment comptez-vous, monsieur Gallet, en tant que président d'une société anonyme appartenant à l'État français, encourager une bonne distribution des atouts de Radio France sur le territoire français ?

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