Mon collègue vous a dit, il y a un instant, ce par quoi je vais conclure, que si l'art aussi concourt à la vérité et s'il peut être un message – on ne s'en prive pas dans les visuels qui circulent sur internet – , alors notre méfiance doit être portée à son comble. Imaginez-vous, nous allons confier à une machine le soin de savoir si le tableau de Gustave Courbet, L'origine du monde, est un tableau ou une information pornographique. Facebook a déjà tranché : c'est une information pornographique ! Voilà à quoi aboutit la fatuité consistant à croire qu'une machine dira la vérité quand les êtres humains n'y sont pas parvenus !