Ce problème a déjà été évoqué par un orateur précédent : durant l'élection présidentielle, un candidat, qui était un de mes adversaires politiques, a vu sa campagne pilonnée par un grand nombre de médias répétant à l'envi qu'il avait eu un comportement délictueux. Il s'agit de François Fillon. Un an plus tard, aucune décision de justice n'a été rendue. Comment serait-il possible qu'un juge, en quarante-huit heures, puisse statuer sur une situation qui, un an plus tard, n'a fait l'objet d'aucune décision de justice en raison de la complexité du dossier ? Il n'en reste pas moins que tout ce qui a été dit sur ce candidat a détruit sa campagne et influencé le scrutin.
Ce texte nous arme bien peu pour faire face à des situations réelles, dans lesquelles le citoyen se retrouve ballotté comme une balle de flipper.
Je souhaite pour finir évoquer ce qui modifie profondément le comportement de l'électeur lors d'une élection présidentielle : ce sont les sondages qui, alors qu'ils sont souvent diffusés de manière massive, sont soumis eux-mêmes à des secrets de fabrication qu'il est bien difficile d'obtenir. Nous avons cherché à le faire s'agissant du candidat Mélenchon. Les sondages agissent comme une matrice de l'opinion, ils la modifient en conduisant l'électeur à adopter des stratégies de vote qui ne correspondent que rarement à ses convictions.
Le 13/06/2018 à 09:45, Laïc1 a dit :
"Un an plus tard, aucune décision de justice n'a été rendue. "
C'est vrai que c'est un peu lent...
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