J'entends bien ces arguments mais, je le répète, la mesure que vous envisagez ne ferait qu'aggraver la situation. Je le répète, on ne peut se contenter d'affirmer qu'il faut revitaliser les centres urbains sans se préoccuper du type de commerces qu'on y ouvre. Mon collègue du MODEM avait raison : notre pays ne souffre pas d'un trop grand nombre de commerces, mais de leur répartition dans l'espace.
En rendant possible l'ouverture de très grands espaces commerciaux, vous fragiliserez non seulement les commerces de détail – de vêtements ou de bouche, par exemple – , mais vous déplacerez aussi les centres commerciaux de la périphérie vers le centre, ce qui aura pour effet d'assécher les commerces de détail dans les quartiers : c'est donc là un sujet sérieux. Je comprends les préoccupations de ce projet de loi et je les partage, même si je désapprouve les moyens d'y répondre, tant ils me paraissent contraires à son esprit même ; mais, en l'occurrence, vous aggraveriez les choses.
L'article étant issu d'un amendement adopté en commission, comme cela vient d'être expliqué, j'espère que nos collègues reviendront au texte initial du Gouvernement.