Nous devons bien évidemment, comme tous les ministères, procéder à un certain nombre d'économies. Nous allons regarder et évaluer les choses car la politique d'évaluation fait partie des politiques à mener. Il est en effet nécessaire, chaque fois que nous menons une action, de l'évaluer afin de voir quels sont les gages d'économies.
En même temps, nous ne voulons pas répéter ce qui a été fait par le passé, c'est-à-dire la politique du coup de rabot. Par conséquent, ministère par ministère, nous allons regarder quels postes doivent être préservés et quelles politiques remises en cause ; l'arbitrage devra être rendu dans les prochains jours.
Pour ce qui concerne le ministère de l'intérieur, le but essentiel de notre politique sera de mettre demain plus de policiers sur le terrain. J'ai effectivement remarqué, depuis que je suis ministre de l'intérieur, que la négociation menée à propos du temps de travail risquait d'avoir pour conséquence, malgré les créations de postes, l'impossibilité d'envoyer plus de policiers et de gendarmes sur le terrain. J'ai entamé cette discussion, d'une part, avec l'ensemble des préfets et, d'autre part, avec les organisations de policiers. En effet, je sais que, pour mettre en place la police de sécurité quotidienne à laquelle aspire le Président de la République, il faut des moyens sur le terrain.
En outre, un certain nombre des moyens de nos forces de l'ordre, par exemple en véhicules ou en capacités liées aux nouvelles technologies, restent encore à déployer. Nous défendrons donc ces points lors des arbitrages des prochains jours et nous nous retrouverons pour savoir si nous les avons gagnés ; il s'agit là d'une méthode que vous connaissez bien.