Je parle de l'intervention de M. Houbron. Je comprends que les interventions puissent être écrites à l'avance mais il faut faire preuve d'un peu de discernement et savoir changer de braquet compte tenu des interventions entendues dans l'hémicycle.
Je le dis très tranquillement, moi qui suis un ancien fonctionnaire du ministère de l'intérieur et qui, à ce titre, ai participé à toutes les cérémonies organisées à chaque fois qu'un des nôtres était tombé, même si, par opposition au personnel de terrain, je n'étais qu'un petit agent administratif. J'ai tout de même participé à toutes ces cérémonies, avec fierté et avec toute la gravité que cela impose.
M. Fauvergue a souligné le fait que l'état d'urgence permettait de gagner du temps. Le temps, je vous en ai parlé tout à l'heure : c'est le nerf de la guerre, avec les moyens. Faute de mettre des moyens sur la table, on essaie de gagner du temps, en contournant l'État de droit, voilà le problème. Il s'agit d'un renoncement. Voilà pourquoi nous vous appelons à ne pas proroger l'état d'urgence et à poser, de manière responsable, la question des moyens qu'il faudrait mettre sur la table.
Le 26/07/2017 à 13:05, Benjamin Couillault a dit :
L'état de siège qui est le stade post état d'urgence est lui aussi pensé par l'état de droit ce n'est pas pour autant que c'est l'état de droit.
Le 08/07/2017 à 07:48, Laïc1 a dit :
"on essaie de gagner du temps, en contournant l'État de droit, voilà le problème."
L'état d'urgence est une procédure qui est prévue par l’État de droit, il en fait intégralement parti, il en est le prolongement légal lors d'événements exceptionnels qu'il s'agit de combattre de manière exceptionnelle, mais de manière néanmoins légale. Il ne s'agit pas du tout d'un renoncement, puisque c'est l'Etat de droit qui veut cet état d'urgence.
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