La question reste entière. Notre demande est, je le répète, une réglementation des autorités publiques.
Concernant les MOAH, nous sommes des gens raisonnables et posons des demandes réalistes. Nous demandons la suppression pure et simple des MOAH, les substances les plus dangereuses. Mais nous devons pour cela nous mettre d'accord avec les industriels sur la technique utilisée. Or, comme nous avons refusé les seuils qui ont été proposés par certains acteurs, sachant que la technique peut évoluer, nous nous sommes mis d'accord sur « non détectables », avec la méthode actuelle la plus fine.
Pour les MOSH les plus faibles, l'« effet cocktail » n'existe pas, les risques sont vraiment différents. Les scientifiques ont fait une proposition de 2 milligrammes par kilo : un engagement pris par les industriels et une proposition que nous retrouvons dans le projet de loi allemand pour les emballages.
En ce qui concerne les emballages – et nous sommes bien entendu favorables au recyclage –, les encres, les solvants et les colles sont des substances chimiques que nous retrouvons dans les emballages recyclés. Et l'un des problèmes des huiles minérales, c'est qu'elles migrent. Elles peuvent passer de l'emballage à l'aliment. Donc plus vous gardez longtemps un paquet de riz dans votre placard, plus le risque de contamination est grand.
Et malheureusement, un emballage vierge ne résout pas le problème, même s'il le limite, car il existe d'autres sources de contamination.
Mais les solutions, encore une fois, existent.