Ce sont des campagnes, en aveugle, organisées par un laboratoire organisateur, en général en France. Beaucoup d'essais interlaboratoires sont utilisés par l'ANSES, anciennement AFSSA ; ils sont réalisés par des laboratoires indépendants de référence qui détiennent une grande variété de souches. Ils vont doser leurs échantillons avec aucune ou de faibles quantités de souches un peu atypiques. Ils vont ainsi corser plus ou moins l'examen, et envoyer dix, quinze ou vingt échantillons à tous les laboratoires participants. Il peut y en avoir soixante-dix par exemple. Ces laboratoires vont recevoir les échantillons dans un ordre différent, de manière anonyme, et eux-mêmes renverront leurs résultats de manière anonyme. Et quelques semaines plus tard, le laboratoire organisateur renvoie un résultat global, qui permet de juger l'efficacité du réseau de laboratoires, et un état individuel à chaque laboratoire, qui lui permet de savoir s'il a trouvé le résultat attendu.
Contrairement à ce que j'ai entendu lors d'une des auditions, ça n'est pas un examen de passage, on peut très bien utiliser les essais interlaboratoires d'aptitude pour tester les nouveaux matériaux, tester du personnel, tester les nouveaux automates. C'est un outil supplémentaire de validation de l'accréditation, au même titre que les analyses microbiologiques sont une brique du plan de maîtrise sanitaire (PMS), comme cela a été dit par M. Toulouse. Un PMS ou une garantie sanitaire d'un établissement producteur d'aliments ne sauraient reposer uniquement sur des analyses, et de la même manière, une accréditation ne saurait reposer uniquement sur les essais interlaboratoires d'analyse, qui ne sont qu'un des éléments dans le système qualité général du laboratoire.