On s'est engagé à travailler, pour 2022, sur d'ambitieuses améliorations de la gouvernance dans l'administration. Mais je ne sais pas si Thomas Cazenave, nommé délégué interministériel à la transformation publique, traitera de cet aspect. Dans ses travaux de préfiguration de l'Agence, le Commissariat général souhaite qu'il y ait une très forte simplification pour une meilleure réactivité des acteurs publics. On verra aussi comment M. Cazenave traite de la dispersion des responsabilités en ce qui concerne la prévention.
S'agissant de la télémédecine, j'ai fait référence à l'accord signé par le Gouvernement pour accélérer le passage au très haut débit. Le CGET sera un partenaire important de ce dispositif. C'est vrai, actuellement, l'accès au réseau n'est pas satisfaisant. Mais grâce à cet accord, le haut débit sera plus disponible et permettra de nouveaux usages du numérique. Dans ce cadre, l'accès aux soins sera un point privilégié. Comme le déclarait hier M. Mézard, c'est désormais au-delà de 2020 qu'il faut se projeter. Par exemple, la télémédecine dans les EHPAD – lesquels n'utilisent pas suffisamment les fonds d'intervention régionaux pour s'équiper, devrait s'ouvrir à toute la population résidant autour de l'établissement, pour procurer un service de télémédecine en ambulatoire.
Vous m'interrogez sur les ARS. Je me souviens effectivement qu'en 1996, lorsqu'après les ordonnances Juppé, on a créé l'ARH d'Alsace, c'est une équipe légère qui s'occupait de financement et d'aménagement. Aujourd'hui les ARS emploient des centaines de personnes et ont un poids bien différent. Sont-elles plus efficaces ? Il ne m'appartient pas de le dire.
On a changé de paradigme. Les ARS regroupent désormais les différents acteurs de la politique de santé, qu'ils dépendent de l'État ou de l'assurance maladie. Il est vrai que l'articulation avec les directions départementales interministérielles (DDI) peut donner lieu à des frottements et qu'il est parfois difficile de mobiliser les unités territoriales sur des projets communs.